184. Ecrire sous pseudonyme ? — En bonus : deux économistes russes à découvrir !

Nico Golevski — Un subtile mélange entre Nikolaï Danilevski et Ivan Golovine

« C’est pas Disney, J’suis pas Mickey ! »

Tugan Bara*

Vivons heureux, vivons cachés

*Dans un de ses lives vidéo youtube / RX, Tugan Bara racconte qu’il a été abordé par un de ses élèves ou clients à Dubai ou ailleurs, qui voulait prendre une photo avec lui… probalement reconnaissant pour ses cours. Je précise d’emblée n’être aucun des deux protagonistes, je ne fait que relater l’histoire. Tugan Bara, avec le tact et la diplomatie qu’on lui connaît, auraît répondu, du tac au tac : « C’est pas Disney, J’suis pas Mickey ! ». Et il aurait envoyé chier son fan, avant de se raviser, sur le sage conseil de sa compagne de l’époque.
(On peut retrouver cette histoire dans le podcast interview de Tugan Bara par Enzo Honoré, à la minute : 1:14:01 )

Etant plus diplômate que Tugan, je préfères, moi aussi, l’adage « vivons heureux, vivons cachés », plutôt que d’être sous le feu des projecteurs, mon nom scandé par des groupies (j’hésite à ajouter : en challeur!)

C’est la raison pour laquelle moi aussi, depuis de nombreuses années, j’écbris beaucoup d’articles, et j’enregistres beaucoup de podcasts, sous pseudonymes. Un de mes pseudonymes est Nico Golevski.

En effet, je pars du principe que les idées, les pensées, les théories, de mêmes que les oeuvres, sont plus importantes que les patronymes.

Et je constate que, même pour les gens bien sous tous rapports, de bonne moralité, et n’ayant rien à se reprocher, écrire ou créer sous pseudo est beaucoup plus efficaces pour faire réfléchir à ses idées, partager ses pensées, proposer des hypothèses ou des théories, ou réaliser des oeuvres artistiques ou ludiques, que d’écrire en son nom propre.

C’est légal.

Enfin, précisons que, sous nos latitudes, il est tout à fait possible, légalement, d’écrire des textes, de créer des pdocasts, des vidéos, des articles, des emails, des pages internet, des posts sur les réseaux sociaux, ou de créer d’autres oeuvres sous pseudonyme.

Des ouvrages classiques et incontournables ont étés écrits sous pseudonyme

Voici une liste d’œuvres littéraires célèbres écrites sous pseudonymes :

  1. « Jane Eyre » de Charlotte Brontë, publié sous le pseudonyme de Currer Bell.
  2. « Les Hauts de Hurlevent » d’Emily Brontë, publié sous le pseudonyme d’Ellis Bell.
  3. « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne, publié sous le pseudonyme de Monsieur Jules.
  4. « La Comédie humaine » d’Honoré de Balzac, publiée sous le pseudonyme de Monsieur de Balzac.
  5. « Madame Bovary » de Gustave Flaubert, publié sous le pseudonyme de Monsieur Louis.
  6. « Les Trois Mousquetaires » d’Alexandre Dumas, publié sous le pseudonyme de Monsieur Dumas.
  7. « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll, publié sous le pseudonyme de Lewis Carroll (nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson).
  8. « Le Fantôme de l’Opéra » de Gaston Leroux, publié sous le pseudonyme de Gaston LeRoux.
  9. « La Guerre des mondes » de H.G. Wells, publié sous le pseudonyme de H.G. Wells (nom de plume de Herbert George Wells).
  10. « 1984 » de George Orwell, publié sous le pseudonyme de George Orwell (nom de plume d’Eric Arthur Blair).

Il existe également de nombreux autres auteurs qui ont utilisé des pseudonymes, tels que Mark Twain (nom de plume de Samuel Langhorne Clemens) et George Eliot (nom de plume de Mary Ann Evans), entre autres… et on peut ajouter à cette liste un auteur récent : Nico Golevski.

D’accord, mais alors, :

Qui est Nico Golevski ?

Nico Golevski


Pseudo mélangeant : Nikolaï Danilevski et Ivan Golovine

Pourquoi un tel pseudo ?

Passionné par l’économie et l’histoire russe, et le pseudo « Tugan Bara » étant déjà prix par un cher collègue, – Monsieur « A.L. » de son vrai nom, mais jouons le jeu ! – il me fallait trouver autre pseudo tout aussi original.

C’est désormais chose faite.

Je suis Nico Golevski, l’héritier de certaines, pas toutes, des réflexions menée par de très illustres et controversés économistes russes du 19ième et 20ième sciècle, Nikolaï Danilevski et Ivan Golovin.

Introduction courte : 

Nikolai Danilevski était un économiste, sociologue et écrivain russe du XIXe siècle. Il est connu pour son ouvrage majeur « La Russie et l’Europe », dans lequel il a développé une théorie sur les cycles historiques des peuples et leur voie distincte. Il était préoccupé par l’identité nationale russe et ses idées ont influencé les penseurs nationalistes et panslaves en Russie et en Europe de l’Est.

Ivan Golovin était un économiste russe du début du XXe siècle. Il était l’un des premiers économistes russes à appliquer des méthodes quantitatives à l’étude de l’économie. Ses travaux se sont concentrés sur la théorie de la valeur et des prix, ainsi que sur l’analyse statistique des données économiques. Il a développé sa propre théorie de la valeur basée sur la théorie de l’utilité marginale et a également contribué à la traduction de travaux économiques étrangers en russe. Ses travaux ont influencé la pensée économique russe et internationale pendant de nombreuses années.

Développement :

Nikolaï Danilevski 

Nikolai Danilevsky (ou Nikolaï Danilevski) était un économiste, sociologue et écrivain russe, né en 1822 et décédé en 1885. Il est principalement connu pour son ouvrage majeur intitulé « La Russie et l’Europe » (ou « La Russie et l’Europe. Étude sur les fondements de l’histoire des peuples slaves »), publié en 1869.

Dans cet ouvrage, Danilevsky développe une théorie selon laquelle l’histoire des peuples ne suit pas un processus universel linéaire menant à la civilisation occidentale, mais plutôt des cycles historiques distincts basés sur les caractéristiques ethniques, culturelles et géographiques de chaque peuple. Selon Danilevsky, les peuples slaves étaient destinés à suivre leur propre voie historique distincte, séparée de celle de l’Europe occidentale.

Danilevsky a également écrit sur l’économie politique, la sociologie, la philosophie et la littérature, mais ses travaux ont été influencés par ses théories historiques et ses préoccupations sur l’identité nationale russe. Ses idées ont été controversées à son époque, mais ont influencé plus tard les penseurs nationalistes et panslaves en Russie et dans d’autres parties de l’Europe de l’Est.

Ivan Golovine

Ivan Golovin (ou Ivan Alekseevich Golovin) était un économiste russe, né en 1864 et décédé en 1930. Il a été l’un des premiers économistes russes à appliquer les méthodes quantitatives à l’étude de l’économie.

Golovin a étudié l’économie à l’Université de Saint-Pétersbourg et a travaillé en tant que statisticien au sein du gouvernement russe. Il a également été impliqué dans la création de la Société d’économétrie de Saint-Pétersbourg en 1906.

Ses recherches se sont concentrées sur la théorie de la valeur et des prix, ainsi que sur l’analyse statistique des données économiques. Il a également élaboré une méthode de mesure de la productivité du travail dans l’industrie.

En 1908, Golovin a publié un livre intitulé « Théorie de la valeur et des prix », dans lequel il a développé sa propre théorie de la valeur basée sur la théorie de l’utilité marginale. Il a également contribué à la traduction de travaux économiques étrangers en russe et a écrit de nombreux articles sur les questions économiques contemporaines.

Golovin était considéré comme l’un des économistes les plus importants de son époque en Russie, mais sa carrière a été interrompue par la Révolution russe de 1917 et les événements politiques qui ont suivi. Malgré cela, ses travaux ont continué à influencer la pensée économique russe et internationale pendant de nombreuses années.

Et selon Wikipédia :

Nikolaï Danilevski

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Nikolaï Y. Danilevski
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Nikolaï Danilevski
Naissance
28 novembre 1822 (10 décembre 1822 dans le calendrier grégorien)
Orel
Décès
7 novembre 1885 (19 novembre 1885 dans le calendrier grégorien) (à 62 ans)
Tiflis
Nationalité
Empire russe
Formation
Lycée de Tsarskoïe Selo
École/tradition
Historicisme
Principaux intérêts
Histoire culturelle, christianisme
Idées remarquables
panslavisme
Œuvres principales
La Russie et l’Europe (1871)
Influencé par
Vico, Herder
A influencé
Dostoïevski, Spengler, Moeller van den Bruck, Thomas Mann, Christopher Dawson, Niebuhr, Sorokine, Henri Pirenne, Samuel P. Huntington
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Nikolaï Yakovlevitch Danilevski (en russe : Никола́й Я́ковлевич Даниле́вский), né le 28 novembre 1822 (10 décembre 1822 dans le calendrier grégorien) à Orel1 et mort le 7 novembre 1885 (19 novembre 1885 dans le calendrier grégorien) à Tiflis, est un naturaliste, économiste, sociologue, historien, philosophe slavophile, ethnologue et anthropologue russe, idéologue du panslavisme, qui a exposé une vision cyclique de l’histoire du monde. Il fut le premier écrivain à présenter un compte-rendu de l’histoire comme une succession de civilisations distinctes1. Il est notamment connu pour son livre La Russie et l’Europe.

Famille
Danilevski est issu d’une famille de nobles cosaques originaire de Podolie. Ses parents étaient le général et diplomate Iakov Ivanovitch Danilevski (1789 † 1855) et Daria Ivanovna Michina (1800; † 1855), qui moururent la même année du choléra.

Le Panslavisme
Danilevski a composé son principal essai de philosophie politique, « La Russie et l’Europe », entre 1865 et 1867. Dans ce manifeste, publié en 1871 à Saint-Pétersbourg, il souligne l’identité culturelle de la Russie et du monde slave, qu’il oppose au type culturel de l’Europe. Il considère par conséquent que l’affrontement entre ces deux cultures est inexorable. Pour cela, il développe une théorie des « types historico-culturels » et de l’histoire comparée des civilisations. Cette histoire comparée est largement inspirée des cycles historiques idéaux déjà présents dans la pensée de Giambattista Vico. Selon cette thèse, l’Histoire se répète indéfiniment et régulièrement selon un schéma déterminé, par lequel l’histoire de tous les peuples traverse les phases d’expansion, d’apogée, de stagnation et de décadence.

Danilevski emprunte aussi son tableau historique à la biologie : il subdivise d’abord l’humanité en grandes entités, de même que la botanique fonde la taxinomie sur la distinction de différents ordres et familles. « La Russie et l’Europe », qui n’a été traduit qu’en allemand, et encore partiellement (Russland und Europa), passe pour la Bible du Panslavisme.

La Russie contre l’Europe
Nikolaï Danilevski discerne trois grandes différences « de mentalité et de caractère » entre le « type culturel romain-germanique » et la civilisation slave à faire naître, qui en sera l’antithèse.

Brutalité contre foi tolérante
Un trait commun à tous les peuples de type culturel romain-germanique serait le goût de la violence. D’après Danilevski, le sens du Moi et l’Individualisme sont essentiels chez ces peuples, ce qui pousse les hommes à privilégier leurs propres convictions et leurs propres intérêts, et à les imposer à autrui.

Comme, poursuit-il, l’intolérance religieuse de l’Église catholique s’est prolongée dans le protestantisme, il doit y avoir certainement un fond de cruauté chez les peuples romains-germaniques. Un indice révélateur est que ce type de culture a même réussi à instrumentaliser une religion aussi fondamentalement non-violente que le christianisme pour parvenir à ses propres fins.

Sa théorie oppose la « tolérance russe » au caractère fondamentalement violent du type européen. Alors que l’Europe a dévoyé la foi chrétienne par sa brutalité, le type russe a su en préserver la juste doctrine, l’« orthodoxie ». Le Russe serait, de tempérament, un être paisible.

Conflits politiques contre « âme nationale »
Danilevski, dans l’antagonisme entre Russes et Européens, voit aussi une différence dans le développement historique. En Europe, l’Histoire se serait accomplie par la lutte entre partis ou intérêts contradictoires. Ainsi des pouvoirs brutaux se sont succédé et ont opprimé les partisans pacifiques ; alors qu’en Russie l’Histoire s’est accomplie sans heurts par une vocation purement autochtone, révélatrice d’une « âme nationale » invisible et silencieuse : « Le peuple se détourne de lui-même de tout ce qui sent la dissolution ou le changement, le combat se déroule dans la conscience collective, et lorsque vient effectivement le moment de remplacer l’Ancien par le Nouveau, la conversion s’accomplit à une vitesse surprenante, sans heurt perceptible2. » Les déchirements partisans seraient en Russie des conflits importés : « Tout ce qu’on appelle chez nous « parti » provient de l’importation d’éléments exogènes et étrangers dans la vie russe ; c’est pourquoi, chaque fois que l’on parle chez nous de faction aristocratique ou démocratique, conservatrice ou progressiste, tous savent très bien que ce ne sont là que des mots vides de sens3. »

L’Église orthodoxe véridique, le catholicisme et le protestantisme menteurs
Danilevski relève une troisième différence quant à l’appartenance religieuse. Il répond à la tradition philosophique de la dialectique vérité-mensonge, développée en Europe, et réfute que le fond chrétien des confessions de ces deux types culturels formerait un lien entre eux : « la distance entre Vérité et Mensonge est infinie, et deux mensonges sont infiniment plus proches l’un de l’autre que la Vérité […]. » Comme l’Église orthodoxe est la Vérité, ces deux mensonges que sont le protestantisme et le catholicisme ont infiniment plus en commun entre eux, que chacun d’eux avec l’orthodoxie.

Postérité
Le système de valeurs eurasiatique de Danilevski a trouvé plusieurs adeptes dans son rejet de l’Occident, des Lumières, de l’Individualisme, du rationalisme et de la sécularisation : outre Dimitri Merejkovski, les plus célèbres sont Dostoïevski, Moeller van den Bruck et le jeune Thomas Mann.

Sa vision cyclique de l’histoire a continué d’influencer historiens et sociologues au xxe siècle : Christopher Dawson, Reinhold Niebuhr, Rushton Coulborn, Pitirim Sorokine, Henri Pirenne, Othmar Anderle, Karl August Wittfogel, Jos De Beus (1952-2013) et, non des moindres, Samuel P. Huntington et Bassam Tibi. Son rigorisme n’a été dépassé que par les visions cycliques d’Oswald Spengler et d’Arnold J. Toynbee. Rien ne prouve que Spengler ait connu le tableau que Danilevski esquisse de la culture russe avant 1920 ; toutefois son concept d’une culture russe arriérée (dans un « Christianisme johannique ») paraît le confirmer.

La thèse pessimiste de Danilevski sur la décadence d’une culture est étroitement liée à la pensée de plusieurs philosophes, et pas uniquement conservateurs, qui aspirent à une Restauration ou tout simplement à une Renaissance culturelle après chaque phase de décadence. Cet aspect occupe une place centrale chez presque tous les penseurs de la Révolution conservatrice, comme Arthur Moeller van den Bruck.

Œuvres
1869 La Russie et l’Europe. Opinion sur les relations culturelles et politiques entre le monde slave et le romain germanique (Россия и Европа. Взгляд на культурные и политические отношения Славянского мира к Германо-Романскому).
1885-1889 Darwinisme. Étude Critique (Дарвинизм. Критическое исследование), 2 tomes.
1890 Collection d’articles politiques et économiques (Сборник политических и экономических статей)
Voir également
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Nikolai Jakowlewitsch Danilewski » (voir la liste des auteurs).
(ru) Nikolaï Danilevski [archive] sur slovari.yandex
(ru) biographie [archive] dans l’encyclopédie Krougosvet
(fr) La Doctrine panslaviste [archive], livre paru à Bucarest en 1890 résumant les thèses de La Russie et l’Europe, en ligne sur la Bibliothèque russe et slave [archive]
Références
« Данилевский Николай Яковлевич » [archive], sur rulex.ru (consulté le 12 avril 2023).
Texte de la trad. allemande (Russland und Europa ) : Das Volk sagt sich innerlich von dem los, was der Ablösung oder Veränderung unterliegt, der Kampf verläuft im Inneren des Volksbewusstseins, und wenn die Zeit kommt, das Alte durch das Neue in der Tat zu ersetzen, so vollzieht sich dieser Ersatz mit erstaunlicher Raschheit, ohne sichtbaren Kampf […]
ibid. : Alles, was man bei uns Parteien nennen kann, hängt von dem Eindringen ausländischer und fremdländischer Einflüsse in das russische Leben ab; wenn man deshalb bei uns von einer aristokratischen oder demokratischen Partei spricht, von einer konservativen oder fortschrittlichen, so wissen alle sehr wohl, daß dies nichts als leere Worte sind, hinter denen sich keinerlei Inhalt verbirgt.

Ivan Golovine

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Ivan Golovine
Portrait of Ivan Gavrilovich Golovin.jpg
Biographie
Naissance
9 septembre 1816
Arkhangelskoe (d)
Décès
4 juin 1890 (à 73 ans)
Paris
Pseudonymes
Kn. Chovra, I. Nivolog
Nationalités
britannique
russe
Formation
Université impériale de Dorpat (d)
Activités
Écrivain, journaliste, économiste
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Ivan Golovine (Ivan Golovin, Iwan Golowin, Ivan Gavrilovitch Golovin, en russe Головин, Иван Гаврилович) né le 9 septembre 1816 à Arkhangelskoe, comté de Staritsa, empire russe, mort le 4 juin 1890 à Paris, est un économiste et publiciste d’origine russe, naturalisé anglais en 1843 et émigré en France.

Biographie
La famille d’Ivan Golovine appartient à la noblesse russe1. Élève de l’Université de Dorpat et des universités de Berlin et à Heidelberg il est diplômé en droit en 1837. En 1840, il entre au ministère des Affaires étrangères de Saint-Pétersbourg en qualité d’interprète. Il est en poste en Suède puis en France. Le chancelier Nesselrode refusant de lui donner de l’avancement il donne sa démission et quitte la Russie. À Paris il prépare, en 1843, l’édition de l’Esprit de l’économie politique qui rencontre l’hostilité du pouvoir russe. Il lui est intimé l’ordre de rentrer en Russie. Il ne le fait pas. En mars 1844, Nicolas Ier applique le verdict du tribunal le condamnant à la « perte de ses charges et titre de noble, au séquestre de ses domaines et à la déportation en Sibérie »2. Golovine ne se rendit plus jamais en Russie. De 1845 à 1855 il s’exprime contre le régime tsariste de Nicolas Ier. Durant l’été de 1846 il se rend à Londres, en compagnie de Nicolas Sazonov3 où il obtient la nationalité anglaise, il se déclare alors « citoyen anglais, expatrié de la Russie et auteur français ». Golovine retourne en France mais il est expulsé à cause de ses prises de position sur l’affaire polonaise et de sa collaboration avec l’organe de Mickiewicz, La Tribune des Peuples. Il poursuit sa vie à l’étranger, en Angleterre, en Suisse, en Belgique, en Italie, en Allemagne et aux États-Unis et en France.

Publications
Ouvrages publiés en français
La Russie sous Nicolas 1, Paris, 1845, ed. Capelle, 492 p. (cet ouvrage fut traduit en suédois, en hongrois, en espagnol, en grec…) lire en ligne [archive] sur Gallica

Autocratie russe , Leipzig, 1860, Éd.H. Hübner, 142 p. lire en ligne [archive] sur Gallica

La France et l’Angleterre comparées, Turin, 1852, Schiepatti, 82 p.

Esprit de l’économie politique, Paris, 1853, Firmin Didot, frères, 368 p.

Science de la politique, Paris, 1844, Firmin Didot, 398 p. lire en ligne [archive] sur Gallica

Des économistes et des socialistes, Paris, 1845, ed. Frimin Didot frères et ed. Capelle, 38 p.

Alexandre II et la Pologne, Paris, 1863, E. Dentu, 31 p.

La Constitution russe et la Pologne, Paris, 1863, : E. Dentu, 1863, 38 p.

Histoire de Pierre Ier, appelé le Grand, Leipzig, 1861, H. Huebner, 207 p.

Histoire d’Alexandre Ier, empereur de Russie, Leipzig, 1859, W. Gerhard, 263 p.

Mémoires d’un prêtre russe, ou la Russie religieuse, Paris, 1849, C. Reinwald, 336 p4.

L’amateur de tableaux, Leipzig, 1862, Robert Hoffmann, 32 p.

Manuel du marchand de tableaux, Paris, 1862, Éd. E. Dentu, 140 p.lire en ligne [archive] sur Gallica

Ouvrages publiés, en d’autres langues
Ivan Golovine a écrit des ouvrages en russe, en allemand et en anglais [archive].

Notes et références
Šliwowska Wiktoria. Un émigré russe en France : Ivan Golovine, 1816-1890. In: Cahiers du monde russe et soviétique, vol. 11, no 2, Avril-juin 1970. pp. 221-243. DOI : https://doi.org/10.3406/cmr.1970.1803 [archive] www.persee.fr/doc/cmr_0008-0160_1970_num_11_2_1803
La sanction concerne également Michel Bakounine.
Nicolas Ivanovitch Sazonov (1815-1862), « doyen des émigrés russes », lui aussi privé en 1850 de tous ses titres et biens, mais rétabli dans ses droits en 1858, socialiste utopique, rédacteur en chef à Paris de La Gazette du Nord; in Michel Niqueux, L’émancipation des serfs en Russie : les projets en français (1858-1861), ILCEA [Online], 17 | 2013, Online erschienen am: 31 Januar 2013, abgerufen am 25 Mai 2019. URL : http://journals.openedition.org/ilcea/1751 [archive] ; DOI : 10.4000/ilcea.1751
Joël Cherbuliez, « Mémoires d’un prêtre russe ou la Russie religieuse », Revue critique des livres nouveaux..,‎ novembre 1849
(ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Головин, Иван Гаврилович » (voir la liste des auteurs).

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